Droite en Belgique

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En politique belge, la droite constitue l'ensemble des partis et familles politiques belges, de droite, d'extrême droite ou de centre droit, selon le spectre politique droite-gauche habituellement utilisé en Belgique.

Histoire[modifier | modifier le code]

Période unioniste[modifier | modifier le code]

Épisode des Journées de Septembre 1830 sur la place de l'Hôtel de ville de Bruxelles, par Gustave Wappers

Dès l’indépendance de la Belgique et l’établissement du Congrès, puis du Parlement, les députés catholiques se mettent à siéger à la droite du président, tandis que les libéraux se placent à gauche, donnant ainsi leur signification à ces deux termes[1].

1830-1945[modifier | modifier le code]

Charles Woeste, chef de la Vieille droite.

Les conservateurs sont traversés à partir de la fin du XIXe siècle par deux courants internes : la Vieille droite, dont le chef est Charles Woeste[2], et la Jeune droite, aux idées sociales plus avancées[3]. La droite obtient la Majorité des sièges dans les deux chambres à l’issue des élections législatives de 1884[4],[5] et la conserve jusqu’en 1914. En 1936, sous l’égide d’Hubert Pierlot, est créé le premier parti catholique structuré, le Bloc catholique[6].

Évolution des résultats du Parti Catholique aux élections législatives, de 1884 à 1939.

Après-guerre[modifier | modifier le code]

Les catholiques créent un nouveau parti, le Parti social-chrétien, dont l’aile francophone est dominée par les conservateurs[7]. Les libéraux entament en 1961 un processus de refondation, qui aboutit à l’abandon de l’anticléricalisme et à l’ouverture progressive à des personnalités de droite[8].

Partis politiques[modifier | modifier le code]

Partis politiques actuels[modifier | modifier le code]

En Belgique francophone[modifier | modifier le code]

Parti Représentation à la Chambre Président Positionnement
Les Engagés
5  /  150
Centre-droit

Démocratie chrétienne

Mouvement réformateur
14  /  150
Georges-Louis Bouchez Centre-droit

Libéralisme

En Belgique germanophone[modifier | modifier le code]

Parti Représentation au Parlement germanophone Président Positionnement
Christlich Soziale Partei
6  /  25

Jérôme Franssen

Centre-droit
Démocratie chrétienne

En Belgique néerlandophone[modifier | modifier le code]

Parti Représentation à la Chambre Président Positionnement
Christen-Democratisch en Vlaams
12  /  150
Centre-droit
Démocratie chrétienne
Nieuw-Vlaamse Alliantie
25  /  150
Droite
Nationalisme flamand
Open VLD
12  /  150
Egbert Lachaert Centre-droit
Libéralisme
Vlaams Belang
18  /  150
Tom Van Grieken Extrême droite
Nationalisme flamand

Presse de droite[modifier | modifier le code]

En Belgique francophone, le principal journal de centre-droit est La Libre Belgique[9], d’inspiration catholique. Son équivalent néerlandophone est De Standaard.

Références[modifier | modifier le code]

  1. La droite en Belgique avant 1940 Jean Stengers
  2. « Chambre des représentants de Belgique. Charles WOESTE », sur unionisme.be (consulté le )
  3. Philippe Defossez, JEUNE DROITE ET VIEILLE DROITE AVANT LE CONGRES CATHOLIQUE DE 1909, 48 p. (lire en ligne)
  4. « Le parti catholique belge de 1830 à 1884, de GUYOT de MISHAEGEN. Chapitre cinq », sur unionisme.be (consulté le )
  5. « 1884, un deuxième parti aux élections », sur L'Echo, (consulté le )
  6. La Libre.be, « A l'origine des partis (5/8) : La désunion des catholiques durera plus d’un siècle », sur LaLibre.be, (consulté le )
  7. Pascal Delwit, Le parti social chrétien, Mutations et perspectives, 148 p. (lire en ligne)
  8. Jean-Louis Jadoulle et Paul Wynants, Les engagements en dehors du parti catholique et du Parti social chrétien, 37 p. (lire en ligne)
  9. Centre de recherche et d'information socio-politiques, « La presse quotidienne Belge vue par elle-même », Courrier hebdomadaire du CRISP,‎ (lire en ligne)